Énergie-Chimie
Dans ses applications « Énergie » et « Chimie », le titane est en général en compétition avec d’autres matériaux : aciers inox, alliages base nickel, etc. Son prix est le principal frein à son utilisation et son meilleur atout est le gain qu’il peut apporter sur le coût d’exploitation des outils de production grâce à ses excellentes propriétés de résistance à la corrosion et à la cavitation.
La crise de 2008 a provoqué une baisse de la demande due au ralentissement du rythme d’investissement dans les grands projets industriels d’équipements. Cependant, sur les moyen et long termes, les besoins sont clairement identifiés et représentent des volumes importants.
Chimie
Les outils de production et de transformation de l’industrie chimique sont conçus pour résister à des ambiances corrosives sévères, ce qui favorise particulièrement l’emploi du titane : chaque année, cette industrie consomme environ 15 à 17.000 tonnes de ce métal, dont un tiers pour la production de biens de grande consommation : plastiques, pharmacopée, détergents, pesticides, herbicides, déodorants.
La consommation de titane pour le secteur « Chimie » dépend fortement du rythme des investissements dans de nouvelles unités industrielles. Le développement de l’offre de titane chinois devrait améliorer les conditions d’approvisionnement pour ce segment de marché qui est prédominant dans la consommation intérieure de ce pays.
Pétrole
Les nouvelles ressources à exploiter impliquent des technologies d’extraction de plus en plus extrêmes où le titane trouve sa place en raison de ses performances mécaniques élevées, en résistance et en fatigue, de son bon comportement à la corrosion comme à l’érosion par cavitation et de sa faible densité. Par ailleurs, les prix élevés du pétrole rendent rentables l’exploitation de nouvelles ressources non conventionnelles. Ces nouvelles technologies nécessitent aussi l’emploi d’alliages de titane performants. Parmi les applications du titane, on retrouve les pipelines et les risers pour les exploitations en eaux profondes, les plates-formes de forages semi-submersibles, les raccords avec les têtes de puits immergées, etc.
Gaz naturel (dont LNG)
L’augmentation prévisible de la consommation de gaz naturel s’accompagnera d’une croissance des besoins de la chaîne d’approvisionnement du gaz naturel liquide. Le GNL étant stocké et transporté à basse température (-163 °C), le bon comportement cryogénique du titane est mis à profit dans la conception des méthaniers et des usines de traitement : le besoin en titane de ce secteur est de l’ordre du millier de tonnes par an.
Nucléaire
Le titane est en compétition avec l’inox et le cupro-nickel pour la fabrication de la partie « vapeur » des condenseurs des circuits secondaires. Plus cher à l’achat que ses concurrents, le titane offre toutefois un meilleur rendement économique en coût de maintenance des installations.
Les besoins en titane dans le secteur nucléaire sont liés au lancement de nouveaux programmes, mais il faut y ajouter la consommation de titane pour l’entretien et la rénovation des centrales en activité. La consommation annuelle de ce secteur est de l’ordre de 6000 tonnes/an.